L’arbitrage vidéo à la coupe du monde 2018

La FIFA a validé ce vendredi le recours à l’arbitrage vidéo (VAR) pour la Coupe du monde de football qui se déroulera du 14 juin au 15 juillet 2018 en Russie.

©MICHAEL BUHOLZER AFP

Tout d’abord, qu’est-ce que la VAR ? L’arbitrage vidéo est une  aide apportée aux arbitres pour les aider dans leurs décisions. Ils  ont la possibilité de revoir une action litigieuse filmée soit par une caméra de télévision,  soit par une caméra réservée exclusivement à cette fonction. Et le président de la FIFA, Gianni Infantino, est un grand  partisan de cette technologie.  « L’arbitrage vidéo ne va pas être la solution à tout dans le football, ce que l’on veut faire avec la VAR c’est éviter les erreurs retentissantes des arbitres. »

               ©AFP/ Elmar Kremser/SVEN SIMON

Décision historique pour le football !« Nous allons avoir le premier Mondial, en 2018, avec la VAR, cela a été approuvé, décidé, nous sommes bien sûr très contents de cette décision » a  déclaré monsieur Infantino.

Cependant l’arbitrage vidéo ne sera pas utilisable dans n’importe quelles circonstances. Seules quatre situations ont été approuvées : valider un but ou non, attribuer un carton ou non, analyser une action pouvant valoir un pénalty et corriger une erreur d’identification d’un joueur sanctionné.

Vous vous souvenez de « la main de dieu »  ? Vous savez, ce but marqué de la main par Maradona en finale de la Coupe du monde face à l’Angleterre en 1986. Ou encore ce « but fantôme » de Lampard injustement refusé en huitième de finale de la Coupe du monde en 2010 ?   Ce temps-là est révolu !

« Tous ceux qui pensent que la vidéo va résoudre tous les problèmes du football, ils se trompent »  – Bruno Derrien

La VAR divise encore largement les acteurs, les supporters et les amateurs. La rupture dans la fluidité du jeu est sans doute la plus grande problématique de la vidéo. « À chaque occasion, il faut arrêter le match, voir ce que dit l’arbitre, qui n’a pas l’habitude d’être d’accord avec la technologie. Pendant ce temps, tout le monde devient nerveux. On se fâche dans les tribunes et sur le terrain »  a proclamé Michel Platini. La vidéo déplaît aussi à certains joueurs. Comme  Luka Modric, international croate, qui évolue au Real Madrid  :  « C’est nouveau, ça ne me plaît pas, ça crée de la confusion (…) Pour moi, ce n’est pas du football. »

Cependant, selon un sondage réalisé par Odoxa pour RTL, 86% des Français et 92% des amateurs de football restent favorables à l’arbitrage vidéo.

Nathan Daout